Par Doudart de Lagrée, procureur général du roi en la chambre des comptes de Grenoble, 1778
La Terre de Murinais, qui est au midi du Mandement de Varassieux, aboutit au levant de celui de Roybon par un angle.
Cette terre n’appartenait pas en entier au Dauphin ; Aymard de la Tour, Seigneur de Vinay, en possédait une moitié, qu’il concéda en fief à son fils aîné, pour lui et ses enfants mâles. Cette portion fut hommagée au Comte de Valentinois, par les Seigneurs de Vinay, en 1329 1 1354.
L’autre partie de Murinais appartenait aux Nobles de ce nom. Ils la tenaient en fief du Dauphin, qui n’y avait que quelques possessions en propriété. Le Dauphin Jean voulant les augmenter, acquit d’Anselme de Murinais, la maison-forte, domaine, moulins et hommes, qu’il possédait dans le mandement de Murinais, avec la part qu’il avait dans la Forêt de Chambaran. Anselme de Murinais se réserva pour lui et les siens, le droit de parcours dans cette Forêt.
Par actes des 26 février 1315 et 6 décembre 1316, le Dauphin céda, par voie d’échange, à Pierre de Murinais, tout ce qu’il avait et pouvait avoir dans tout la Mandement, territoire et district de Murinais ; soit juridiction, hommes, moulins, pâquérages, bois, forêts, terres cultes et incultes, vignes, près et généralement tout ce qu’il avait à Murinais, sans s’y rien réserver que la supériorité. Toute la partie de Chambaran qui pouvait être située dans le Mandement de Murinais, sortit donc encore par cet acte des mains du Dauphin, qui n’eut plus rien à prétendre dans cette partie au-delà du chemin de l’Estra, qui est la limite de Murinais du côté de Roybon.